lundi 11 mai 2020

Giannirateur aléatoire de cité fantastique

Illustration extraite de Isle of the Mighty. Par Clint Langley.

Et si on mélangeait le newcrobuzonateur aléatoire de cité fantastique et le giannirateur aléatoire d'aventure pour Rifts? J'aurais volontiers appelé ça "l'ΩmegaTrΔsheur aléatoire de cité fantastique" mais un minimum d'honnêteté intellectuelle me laisse penser que "giannirateur aléatoire de cité fantastique" ira très bien.

L'idée: concevoir une cité fantastique à la population 100% WTF pour Falling Sky, mon univers maison multi-genres post-apo. Ou pour Rifts ou n'importe quel autre JdR débile où l'on peut faire n'importe quoi. Ou encore pour le Multivers de Land of Estebor, par exemple.
Le principe: se servir de ses étagères de JdR comme d'une table aléatoire pour peupler une cité imaginaire. Bien évidemment, je ne saurais trop vous inciter à lire les deux articles sus-cités pour comprendre comment tout ça fonctionne (et d'où ça vient). 
Ça y est? C'est fait? Continuons alors.

En plus des humain·es, j'ai besoin de douze races pour peupler ma cité: trois races pleinement intégrées à la vie de la cité, trois races "en marge" (socialement et/ou spatialement), trois races proscrites et cachées (tout le monde sait que ces races existent, elles sont abattues à vue mais seule une infime minorité d'habitant·es de la cité en ont déjà aperçues) et, enfin, trois races dissimulées – quasiment personne ne connaît leur existence – qui représentent une menace plus ou moins grave pour la cité.
Pour chacune de ces races, je vais procéder à des tirages de dé en me servant de mes étagères de JdR comme d'une grosse (plus de 1100 ouvrages quand-même) table aléatoire. Je fais un premier jet pour déterminer l'étagère, un deuxième pour déterminer le livre (ou la boîte), un troisième pour déterminer la page et, éventuellement, un quatrième pour déterminer quelle partie de la page. 

Je prends mes dés, une feuille et un stylo, mes étagères de JdR, je procède à mes douze tirages et j'obtiens les races suivantes (je vous mets l'ouvrage et la page tirées entre parenthèses):
  • Wolfens vampires (page 85 de The Rifter 81). Issus de Palladium Fantasy à l'origine, les wolfens sont une race de loups humanoïdes géants.
  • Hydres (page 121 du Monster Manual D&D3).
  • "Sylvanien·nes" (l'illustration de "l'homme-arbre" page 8 de Isle of the Mighty, par Clint Langley, celle qui ouvre ce post).
  • Zentradis (page 521 de RDF Accelerated Training Program). Ce sont des géants humanoïdes à la peau bleue, les grands méchants de Macross. Il est possible de les "microniser" pour qu'il·elles aient taille humaine et puissent se mêler à leurs concitoyen·nes plus petit·es.
  • Druide·sses "malsain·es" (page 156 de Lyonesse).
  • Jaguars-garous dégénérés, soumis à une entité entropique surpuissante ("Wyrm-ridden Balam", page 57 de Tales from the Trails: Mexico).
  • Ember Skalixis (page 306 de La Frontière). Les ember skelixis sont un croisement incendiaire entre des vers des sables de Dune et des tremors.
  • Mutants (les habitant·es de Sanctuary, page 178 de Other Dust).
  • Esprits-totems trop curieux (page 80 de The Spirit Ways).
  • Sidhes (l'illustration d'Andrew Bates – page 62 de Combat – j'ai fait un dernier tirage pour départager le sidhe et le troll représentés). Les sidhes de Changeling: the Dreaming ressemblent quand-même énormément à des hauts-elfes...
  • Zombis "marcheurs" (page 115 de Chroniques Oubliées Contemporain).
  • Gargouilles géantes (page 223 de Rifts World Book 5 – TRIAX & the NGR). Les gargouilles de Rifts ne ressemblent guère à leurs comparses gothiques: elles sont méga-grandes et, surtout, méga-bourines. Pas du tout gothiques en fait, plutôt punks.
Un bien beau patchwork ma foi... Vous noterez que, sur douze tirages, nous avons quatre ouvrages White Wolf, trois ouvrages Palladium Books, quatre déclinaisons de l'Ancêtre et un seul jeu "indépendant" (Lyonesse). C'est, plus ou moins, représentatif de mes étagères. Les chances étaient grandes aussi d'avoir du Cyberpunk, de L'Appel de Cthulhu, du Warhammer ou du Heavy Gear. Vous noterez aussi que l'on a pas mal d'éléments "celtiques" (les sylvanien·nes, les druides·ses et les sidhes) et européens (les wolfens vampires, les hydres et les gargouilles), ainsi que deux "extra-terrestres" (les zentradis et les ember skelixis).

Vous pouvez vous en tenir à l'ordre du tirage et agencer les races de votre cité ainsi:
  • races pleinement intégrées à la vie de la cité: wolfens vampires, hydres et sylvanien·nes. 
  • races en marge (socialement et/ou spatialement): zentradis, druides·ses et jaguars-garous.
  • races proscrites: ember skalixis, mutants et esprits-totems.
  • races dissimulées: sidhes, zombis et gargouilles.
Vous pouvez aussi – c'est ce que je préconise personnellement – agencer ces douze "races" dans les quatre catégories comme ça vous arrange. Pour ma pomme, j'aurais plutôt fait les choses comme ça:
  • races pleinement intégrées à la vie de la cité: zentradis, sidhes et gargouilles.
  • races en marge: sylvanien·es, hydres et mutants.
  • races proscrites: druides·ses, ember skalixis et zombis.
  • races dissimulées: wolfens vampires, jaguars-garous et esprits-totems.
Une cité de JdR plutôt intéressante, non?
Sur la Terre du Verseau de Falling Sky, cette cité pourrait être La Corogne, Vigo ou toute autre ville de Galice. Pourquoi la Galice précisément? Parce que cette province espagnole est un carrefour entre le monde celte et le monde hispanique. Or nous avons les trois éléments celtiques mentionnés précédemment (les sylvanien·nes, les druides·ses et les sidhes) ainsi qu'un élément beaucoup plus latino: les jaguars-garous. J'ai alors pensé à des cultistes descendant·es d'immigré·es latino-américain·es. Et dans quel pays d'Europe trouve-t-on une grosse communauté d'immigré·es latino-américain·es? En Espagne. CQFD.

À votre tour maintenant: prenez vos dés, allez voir vos étagères de JdR et concevez une cité totalement hallucinée.

Ember Skelixis en chasse. Image extraite du jeu vidéo Ninja Gaiden Sigma Plus.

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