lundi 29 novembre 2021

[Compte-rendu de partie] Trois démons blancs – épisodes n°1 & 2


Je fais jouer pour la troisième fois le (gros) scénario Trois démons blancs. "Gros" car il faut bien cinq à six séances de trois heures de jeu pour le conclure, avec, parfois, une équipe de Marshals méchamment diminuée... C'est un scénario difficile, pour les PJ comme pour les joueurs et joueuses. Un scénario qui aura toute sa place dans le livre de base.
Le pitch: les Marshals rentrent d'une précédente mission, en aéronef, lorsqu'ils sont contactés par leur hiérarchie pour aller secourir, en urgence, un aristocrate Alpha sur les pentes glacées des Monts Crowley. Bien évidemment, ça va très mal se passer.

Alija – qui avait déjà chroniqué un autre gros scénario : Calme mortel – a rédigé un compte-rendu pour nos deux premières parties. Grâce lui en soit rendue.

mercredi 24 novembre 2021

[WIP ALASTOR 66] Épisode n°124 : "Psionique" par Jérôme Soleil

Illustration de Jérôme Soleil.
Hop, une nouvelle illustration de Jérôme Soleil pour les Carrières d'Alastor 66 : aujourd'hui, le·la Psionique (que j'ai longtemps appelé·e "Psiker", l'influence pernicieuse de Games Worshop certainement).

samedi 20 novembre 2021

[WIP ALASTOR 66] Épisode n°123 : "Hardtek" par Jérôme Soleil

"Nono". Illustration de Jérôme Soleil.
Voici une nouvelle illustration de Jérôme Soleil pour les Carrières d'Alastor 66 : le·la Hardtek.
Soit le PJ technicien par excellence: mécanicien, électricien, informaticien, roboticien, pilote... Le·la spécialiste de toutes les machines en nanocarbone, polycéramique et autre plastiverre de l'univers de jeu. Et comme on parle d'un jeu de rôle de Science-Fiction, un PJ Hardtek me paraît indispensable dans une troupe de Marshals Coloniaux...

Pour la petite histoire, Jérôme Soleil ne fait pas qu'illustrer le futur bouquin de base. Il joue lui-même un Marshal colonial dans Alastor 66. C'est comme ça que nous nous sommes rencontrés d'ailleurs : pour jouer. Nous avons parler illustrations plus tard.
Plus précisément, Jérôme joue un Hardtek. En conséquence, je lui ai demandé, pour cette illustration spécifiquement, de nous dessiner "Nono", son petit Robota assistant-mascotte-caisse à outils. Et voilà.

mercredi 17 novembre 2021

Zoologie alastorienne 2

Nanuqsaurus. Illustration de Nathan Rogers (original ici).
Quelques représentants de la faune alastorienne que les PJ sont susceptibles de rencontrer à la surface de la Lune démoniaque:

Le cryoplancton. Plus une catégorie fourre-tout qu'une espèce spécifique puisque l'on y trouve des végétaux (phytoplancton), des animaux (zooplancton) et des champignons (mycoplancton). Toutes ces espèces ont en commun une taille microscopique et la capacité de croître et multiplier dans la glace alastorienne. En de nombreux endroits, le cryoplancton est suffisamment abondant pour déstructurer la glace et la transformer en neige. Ce qui a des conséquences importantes sur la stabilité des sols et le climat. Notamment il y a une augmentation croissante des blizzards à la surface d'A66, les vents violents  arrachant la neige du sol et l'emportant au loin (et le cryoplancton, qui va ainsi conquérir de nouveaux territoires, avec elle).

Le neovibos. Cet omnivore placide et grégaire est le premier pourvoyeur de viande de nombreux gros prédateurs de la surface. Croisement entre le bœuf musqué et le belgica antarctica, le neovibos se nourrit de cryoplancton en fouillant glace et neige avec ses pièces buccales. De loin, l'animal ressemble avant tout à un bœuf musqué terrien et il faut s'en approcher un peu pour découvrir ses six pattes, ses trois yeux, et d'autres éléments insectoïdes, sous l'épaisse toison.

Les vampires. Plusieurs espèces de chauve-souris hématophages atteignent des tailles respectables: de un à trois mètres d'envergure. elles produisent des phéromones susceptibles de perturber les sens de leurs proies, y compris les êtres humains, pour pouvoir s'en nourrir sans encombre.

Le vespertilion blanc. Encore une chauve-souris, mais géante: une dizaine de mètres d'envergure. Le vespertilion se nourrit essentiellement de la faune volante d'A66, plus rarement de "rampants". Cette chauve-souris ne pose jamais une patte au sol et passe sa vie en vol. Les petits ont quelques minutes seulement pour apprendre à voler à leur naissance.

Le nanuqsaurus. Dinosaure théropode éteint, le nanuqsaurus a été recréé par les laboratoires du PaléoParc AlKhalid. C'est le principal prédateur carnivore de la surface. On le rencontre, malheureusement, sur la plus grande partie de la Lune démoniaque. C'est un solitaire, maître d'un vaste territoire de chasse. Il rejoint ses semblables pour la seule saison des amours.

L'amaroqraptor. Dinosaure droméosauridé carnivore pouvant atteindre deux mètres haut, l'amaroqraptor est une horreur prédatrice pleine de griffes, de dents et recouverte d'une toison de plumes blanches, grises ou bleues. Contrairement au nanuqsaurus qui a vraiment existé dans un passé lointain, l'amaroqraptor est un hybride, créé à partir de gènes de droméosauridés et d'oiseaux arctiques.
Ce chasseur vicieux opère en meute. Il apprécie les humains isolés, des proies lentes et désarmées, faciles.

Le terianniaqgnathus. Petit dinosaure compsognatidé carnivore à plumes. Pas plus grand qu'une poule terrienne. Seul, le terianniaqgnathus ne représente aucun danger. Mais si il est en bande et que la victime paraît affaiblie ou fragile...

Le pigeon-rat. Cette horreur a effectivement des traits de rongeur (la queue notamment) et d'oiseau (son plumage gris et des ailes atrophiées) mais on lui trouve aussi des caractéristiques insectoïdes (ses mandibules et son dard) et arachnides (ses huit yeux et huit pattes). C'est un omnivore opportuniste vivant en bande dans les systèmes de canalisation, les égouts et les lieux les plus insalubres des Habitats humains. Une sous-espèce, de la taille d'un gros chat et aux plumes noires, peut représenter un menace pour un être humain, dans les coins les plus isolés, si il est en bande.
À noter que le pigeon-rat peut planer sur de courtes distances.

Le ver de glace. Issu du mesenchytraeus terrien, le ver de glace fait partie initialement  du zooplancton alastorien dont il constitue l'espèce la plus grande. Lui-même se nourrit de cryoplancton. Il contribue énormément à la fragmentation des glaces et à la création de masses neigeuses de plus en plus importantes. Ce ver annélide connaît une croissance irrégulière mais continue. Une croissance tellement phénoménale que, dans certains coins reculés d'A66 où l'inlandsis s'est transformé en mer de neige, on peut rencontrer des spécimens de plusieurs centaines de mètres de long.
En tant que tel, le ver de glace est le plus grand être vivant connu de toute la Sphère humaine. Et un sujet d'étude fascinant pour les xénobiologistes de la Fédération.

Vers de glace.

mardi 16 novembre 2021

Zoologie alastorienne 1



Dans l'univers d'Alastor 66, l'Humanité n'a rencontré aucune forme de vie extra-terrestre évoluée. Officiellement. Les animaux "locaux" que nos Marshals Coloniaux vont avoir la "chance" de rencontrer sur A66 sont issus de manipulations de gènes 100% terriens.
Enfin, 100%... Presque.

Bref, il y a de la vie sur A66. De la vie sauvage. Toute sorte de bestiaux bizarres et étranges, dotés d'organismes aptes à survivre sur la Lune démoniaque.
Ces "animaux" apparaissent dans différentes Zones d'A66, dans certaines tables tables aléatoires dédiées à la Nature "sauvage" de la Lune démoniaque. Je mets "sauvage" entre guillemets car on parle quand-même d'êtres conçus initialement dans des laboratoires génétiques et fabriqués en série en usine par la suite. Avant qu'ils ne soient relâchés sur A66.

Dans un premier temps, pour concevoir cette faune locale imaginaire, je me suis contenté de reprendre des animaux terrestres contemporains en modifiant quelques caractéristiques. Des modifications qui ont surtout concerné la taille – "Tiens, si je multipliais l'envergure du bestiau par quatre?" – et/ou le régime alimentaire – "On a qu'à dire que, dorénavant, le machin n'est plus herbivore mais carnivore, très carnivore..." –. Exemple: les six prédateurs de l'Inlandsis de McReady ou les sales bêtes de la Xénojungle.
Méchamment influencé par Jurassic Park – j'adore ce film –, j'ai aussi ressuscité, et parfois transformé, des animaux préhistoriques de notre bonne vieille Terre. Exemples: les attractions du PaléoParc AlKhalid et les monstres sous-marins de Deeper Blue II.

Dans un deuxième temps, je suis plutôt parti sur une hybridation massive des formes de vie animales d'A66. J'ai imaginé qu'elles aient été conçues en "mixant" différant génomes d'animaux terrestres. Cette hybridation n'était pas censée fournir des créatures aux traits vraiment identifiables et reconnaissables puisque, pour se les représenter, j'avais plutôt en tête les illustrations relatives au Mythe de Cthulhu que Loïc Muzy a réalisées, notamment celles pour le Malleus Monstrorum. Quelque chose d'assez indicible en fait et, clairement, extra-terrestre, non-humain, étranger. Dans l'idée, un peu naïve, de produire ce sentiment d'étrangeté, d'altérité, et, idéalement, de menace, j'ai donné à ces hybrides alastoriens des noms "valises", en collant ensemble des noms d'espèces différentes. Exemples: les six prédateurs du Glacier Thoth ou le "pigeon-rat" de SBZ.
Pour illustrer mon propos, parlons de ce pigeon-rat. En évoquant brièvement cette créature, je ne cherchait pas forcément à ce que lecteurs et lectrices imaginent une créature à l'apparence mêlant bêtement des traits de pigeon ET de rat. Je cherchait plutôt à ce que lecteurs et lectrices imaginent une créature aussi répugnante, sale et opportuniste que les deux bestiaux sus-cités (oui, je n'aime ni les pigeons ni les rats). Dit autrement, je n'imaginais pas un rat avec deux ailes de pigeon, genre, mais plutôt un truc bien dégueu, avec une queue de rat, des plumes grises, grasses et sales, plein de petites dents pointues, des yeux noirs... Après, si ce pigeon-rat a six pattes, huit yeux et un dard, je dis "pourquoi pas?". Ça me va très bien.
Vous voyez où je veux en venir? Hum...

Dans un troisième temps, au jour d'aujourd'hui, je commence à diversifier les approches. Sans forcément jeter à la poubelle tout ce qui a été déjà fait, je pense introduire de nouvelles espèces, différentes des animaux terriens surdimensionnés, des vieilleries préhistoriques et des hybrides mentionné·es plus haut.
Car j'ai commencé à réfléchir à l'écologie d'A66 – non, ne partez pas! – et je me suis demandé quels animaux la Lune démoniaque pouvait bien avoir engendrés (pas dans les sens où ces animaux sont nés sur la Lune mais dans le sens où les conditions de survie extrêmes de la Lune ont emmené à créer ces animaux spécifiquement). Des animaux qui ne soient pas juste des croquemitaines à jeter dans les pattes de nos PJ Marshals. Des animaux dont la biologie et le mode de vie aient des incidences profondes sur leur environnement. Des incidences susceptibles de fournir des scénarios.
On en revient toujours là.

Pourquoi je réfléchis autant à comment je peux présenter la faune locale?  Entre autres raisons, je peine à caser des créatures suffisamment évocatrices dans des tables aléatoires avec, seulement, 111 signes pour chacune d'entre elles. 111 signes c'est bien peu pour représenter, et se représenter, une créature inconnue. Du coup, je cherche des subterfuges pour évoquer le maximum de choses les concernant en un minimum de mots.

On en reparle, peut-être, bientôt.

Un point important pour conclure: in fine, je ne veux pas décrire précisément la faune locale à mes joueurs et joueuses. Je veux juste leur balancer quelques éléments et les laisser imaginer le reste. Car je sais que ça sera toujours plus flippant que tout ce que je pourrai bien leur décrire.