lundi 2 mars 2020

Mon Gamma World à moi ?

Illustration de John Zeleznik. 
Qu'est-ce qui fait que je suis tombé amoureux de l'univers de Rifts alors que j'aurais très bien pu lui préférer... heu, je ne sais pas moi... celui de Gamma World par exemple ? Ou tout autre univers de jeu de rôle aussi barré.

Je vois deux raisons. 

La première raison c'est que Rifts me paraît avoir (beaucoup) plus de possibilités que Gamma World et ses petits cousins (The Mutant Epoch RPG, Mutant Future, Mutant Crawl Classics...). Tous ces JdR ne s'éloignent pas trop de leur postulat post-apocalyptique. Ils peuvent rajouter des trucs en plus (magie, extra-terrestres, dimension parallèle...) à l'occasion mais on ne s'éloigne jamais vraiment du décor initial : une désolation radioactive en ruines.
Là où Rifts mange à tous les râteliers de l'imaginaire et va piocher dans tous les genres que j'affectionne. Sans aucune retenue. 

La seconde raison c'est que Rifts, dans son décor strictement terrien, met à profit les imaginaires locaux: l'Angleterre a un roi Arthur, le Japon des samouraïs, le Colorado des pistoleros, l'Australie des kangourous... Tous ces éléments "locaux" sont transformés – et pas toujours pour le meilleur... – mais ils conservent leur caractère "typique".
Et moi ça me va. Même dans un univers post-post-apo, si je fais jouer en Scandinavie, je veux des vikings. Si je fais jouer dans les Andes, je veux des Incas. Si je fais jouer en Égypte, je veux des momies ! Et cetera. 
Et Rifts permet ça.
Là où Gamma World et ses petits cousins auront plutôt tendance à faire table rase du passé. Et des imaginaires de l'Avant. Hormis, peut-être, une statue de la liberté à moitié enterrée, au bord de l'océan...

En fait, Rifts a l'imaginaire tellement vorace qu'il peut même aller piquer des idées à Gamma World, The Mutant Epoch RPG et les autres JdR "mutants". L'inverse me paraît moins évident, me semble-t-il. 

Illustration de Doug Kovacs. 

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