J'ai une fâcheuse tendance à prendre le terme "d'imaginaire" au sens premier: des images. L'aspect purement graphique des univers de jeux de rôle est, pour moi, essentiel. Et j'adore associer des illustrations – parfois des photos – aux settings que j'apprécie.
Aujourd'hui: la BD L'île des mers gelées, les îles "polaires" de la Terre du Verseau et les Atlantes.
L'île des mers gelées est le deuxième tome des aventures de Thorgal, par Jean Van Hamme (à l'écriture) et Grzegorz Rosiński (au dessin). Une série qui vaut largement son pesant de cacahuètes. Ou qui valait: ça faiblit méchamment à partir du volume 18, selon moi. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas cette série, on y suit les aventures de Thorgal, "enfant des étoiles" recueilli par de farouches Scandinaves quelque part vers l'an mil.
Je vous cite thorgal.com:
"Thorgal est découvert par les Vikings du Nord au cours d’une terrible tempête. Le bébé avait été abandonné en mer à bord d’un curieux radeau métallique, détruit peu après par la foudre. Le chef viking, Leif Haraldson, adopte l’enfant et lui donne son nom : envoyé de Thor, dieu des orages, et fils d’Aegir, gardien des océans.
Au sixième anniversaire de la découverte du jeune garçon, son père adoptif lui offre un morceau du radeau métallique et un talisman trouvé à bord. Le morceau de métal permet à Thorgal d’aider le nain Tjahzi dans sa quête du métal qui n’existe pas. Ce sera pour l’enfant le début d’aventures extraordinaires, la découverte de mondes parallèles au sien, régis par les dieux ou les monstres. Il croise alors la déesse Frigg, qui lui offre sa protection et lui sauve la vie. Le même jour voit la naissance de la petite Aaricia, fille de Gandalf-le-fou.
Mais l’enfance de Thorgal est difficile au sein de la communauté viking. Grandissant sous la protection de Leif, le garçon sent très vite qu’il est différent des hommes du Nord. A la recherche de ses origines, il quitte le village à la recherche d’un être divin, que les prêtres-sorciers pensent capable de lire dans la mémoire du monde. Au cœur d’une lande brûlée, il rencontre un vieillard aux étranges pouvoirs, qui se sert du talisman de Thorgal pour lui apprendre que ses parents, Haynée et Varth, venaient d’une autre planète, par-delà les étoiles. Ils ont été contraints de l’abandonner dans une capsule de sauvetage au cours de la terrible tempête qui a mené Thorgal jusqu’aux Vikings du Nord. Le mystérieux vieillard se révèle être Xargos, père d’Haynée, grand-père de Thorgal. Désireux de protéger son petit-fils du destin funeste qu’ont connu les hommes de son expédition, le vieil homme efface de la mémoire de l’enfant tous les souvenirs de leur rencontre, ainsi que les pouvoirs mentaux latents hérités de sa race. Il espère ainsi que Thorgal sera un homme comme les autres
Thorgal et Aaricia grandissent ensemble et deviennent inséparables. A la mort de Leif Haraldson, Thorgal est exclu du village par son nouveau dirigeant, Gandalf-le-fou, qui récupère ainsi les biens de l’ancien chef viking. On lui interdit de suivre l’entraînement des guerriers – le bâtard sera scalde, musicien. Seul Hiérulf, un érudit envoyé par l’assemblée viking pour couronner le roi Gandalf, s’efforce de lui venir en aide et de le guider.
Le frère d’Aaricia, Bjorn, devient l’ennemi intime de Thorgal. Les deux enfants s’opposent en de multiples occasions. Mais grâce à la petite Aaricia, Thorgal parvient à retrouver en partie sa place dans le clan et à suivre l’entraînement des guerriers vikings. Il devient un archer inégalable.
Les années passent. L’affection entre les deux jeunes gens devient de l’attirance, puis de l’amour. Ne pouvant accepter cela, Gandalf enchaîne Thorgal à un rocher, le blesse au visage et l’abandonne à une mort certaine. Le jeune homme est sauvé par Slive, une magicienne qui cherche à se venger du roi des Vikings du Nord. Après avoir tout d’abord aidé Slive dans sa quête, Thorgal sauve Gandalf et se réconcilie avec lui. Slive enlève alors Aaricia pour forcer Thorgal à la suivre. C’est en la poursuivant jusque dans l’île des mers gelées que le jeune homme en apprend enfin plus sur ses origines. Slive et sa fille sont en effet les dernières survivantes de l’expédition dont faisaient partie les parents de Thorgal. Avant de disparaître, la magicienne lui livre une partie de son secret et lui fait visiter le vaisseau qui a mené les siens sur Terre."
C'est ce dernière partie (en gras) qui nous intéresse puisqu'il s'agit du résumé de L'île des mers gelées. Et, si j'en suis venu à vous parler de cette BD, c'est pour le look de la fille de Slive, le "Seigneur aux trois aigles". Pour son casque précisément. Regardez, et regardez bien car c'est cette image qui motive ce post:
Avec son cimier et sa forme générale, je le trouve très "grec" ce casque. Et ça me fait penser à d'autres trucs... L'un des rares éléments de background de mon setting maison – la Terre du Verseau de Falling Sky – que j'ai évoqué sur ce blog, ce sont les Atlantes. Un mythe grec pour rappel (surtout un mythe platonicien mais bon...).
Thorgal, Slive et sa fille sont d'origine "atlante", tou·tes les trois. Une race atlante qui, par certains côtés, me fait penser aux mystérieux humains à l'origine des Mechanoids psychopathes du Méga-univers de Rifts. (toute la gamme The Mechanoids et le supplément Rifts Sourcebook 2: The Mechanoids). D'ailleurs, le premier ouvrage de The Mechanoids, The Mechanoid Invasion, date de 1981 et L'île des mers gelées de 1984. Même époque, même références imaginaires inconscientes?
Mais les Atlantes qui m'intéressent vraiment ne sont pas les mystérieux ancêtres des Mechanoids, ce sont les Splugorths de Rifts et leurs Laquais (Rifts World Book 2: Atlantis surtout, l'un des meilleurs – des plus fous! – ouvrages de la gamme). Ceux-ci ont plusieurs bases en Antarctique, sur la Terre des Rifts (Rifts Antarctica – Raw Preview Edition). Sur l'île Berkner précisément.
Une "île des mers gelées"?
Je me suis demandé si les Atlantes de la Terre du Verseau avaient, comme celles et ceux de la Terre des Rifts, des bases en Antarctique (ou en Arctique). La réponse étant "oui", je me suis posé la question du look de ces Atlantes "polaires" et de leurs bases congelées. C'est là que j'ai repensé à L'île des mers gelées et au design très hellénistique du casque de la fille de Slive (et à son plastron et à son navire, au design hellène eux-aussi).
Bon – pour dire vrai – concernant l'apparence des "méchants" Atlantes, les manipulateurs·trices de gènes titanides qui vivent en Atlantis, je pense plutôt aux Melnibonéens de Moorcock et aux Alchimistes de Dirz d'Aarklash, en fait. Mais, concernant leurs frères et sœurs renégat·es, les manipulateurs·trices de gènes olympiens exilé·es, je leur prêterais bien volontiers un look "grec antique".
Si vous ne connaissez pas Thorgal, lisez cette saga. Elle est extraordinaire et a bercé mon enfance et mon adolescence. Enfin surtout les 17 premiers tomes... Après, ce n'est pas que je sois devenu adulte, c'est que c'est devenu mauvais. T_T
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