mercredi 11 mars 2020

Le Château d'Ambreville I

Bouzin bougnat. Illustration d'Erol Otus.
Hier, en parcourant l'intertoile rôlistique, j'ai découvert qu'un vieux module D&D – Le Château d'Ambreville – envoyait les PJ en Averoigne, la pseudo-Auvergne-Rouergue médiévale et fantastique de Clark Ashton Smith. Cool. L'Averoigne m'avait servi de modèle imaginaire, de source d'inspiration, pour une dimension parallèle à l'Auvergne/la France de Rifts. Je suis content de voir qu'elle a déjà connu une déclinaison en jeu de rôle. Et pas avec n'importe quel JdR manifestement.

Dans ce vieux module D&D, les PJ sont originaires de Mystara. Ils sont en train de voyager à travers les Principautés de Glantri lorsqu'ils découvrent le Château des Ambre. Hélas, les membres de cette famille sont des magicien•nes puissant•es et malveillant•es qui ne vont rien faire qu'à embêter ces pauvres PJ. Les Ambre sont originaires d'Averoigne, qu'ils ont dû fuir pour ne pas finir brûlés sur un bûcher (un anachronisme: au Moyen-âge, on brûlait les hérétiques, pas les sorcier•ères).
Leur château dissimule encore une faille dimensionnelle menant en Averoigne. La septième partie du module emmène les PJ dans cette France médiévale alternative. Où ils devront retrouver quatre objets avant de pouvoir regagner le château d'Ambreville et Mystara.

Pourquoi je vous parle du Château d'Ambreville? Pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, comme dit plus haut, l'Averoigne, sous d'autres noms et d'autres formes, participe à mon background maison d'une France post-post-apo. Pas pour la dite France mais plutôt pour ses dimensions parallèles.
Ensuite je suis assez fasciné par tous ces vieux modules D&D. Comme je l'étais quand je voyais les couvertures des ouvrages chez mon dealer préféré, étant gamin et ado. Par la suite, sans jamais les avoir lus, j'ai supposé ces vieux machins tout moisis et totalement has been. Mais le mouvement OSR a su redonner de belles couleurs à ces "vieux machins". Joués "à l'ancienne", certains m'apparaissent assez attrayants et, si je faisais du "Donj'", je pourrais me laisser tenter... Goodman Games réédite actuellement des versions révisées, augmentées – et adaptées à la cinquième édition – d'anciens modules. Si j'étais riche, je me les prendrais. D'ailleurs le prochain opus qu'ils vont publier c'est... Le Château d'Ambreville!
Je suis fasciné parce que j'y découvre beaucoup plus de choses que ce à quoi je m'attendais. Ça reste du "Dungeon Crawling", en grande partie, mais pas que: il y a de la matière pour plein d'autres histoires. Et certaines s'éloignent pas mal de la Fantasy tolkiennienne (j'en parlais déjà ici). Et moi j'aime bien quand on s'éloigne du genre initial suggéré.
Enfin, j'aime bien l'idée du château perdu dans la brume avec, à l'intérieur, des magicien•nes joueur·ses et des portes dimensionnelles menant dans une France médiévale mythique. Telle quelle, je pourrais mettre ça sur la Terre du Verseau.

Pour conclure, j'aimerais vous parler de la couverture du Château d'Ambreville, par Erol Otus, qui ouvre ce post. Celle avec le géant en train de défoncer un donjon. Elle me fait penser à la nouvelle Le Colosse d'Ylourgne de Clark Ashton Smith: des nécromants fabriquent un géant à partir de cadavres, des cadavres momentanément revenus à la (non) vie – des zombies donc – le temps de rejoindre le "spot" nécromantique où ils vont être "agglomérés".J'ai découvert les illustrations d'Erol Otus récemment et j'aime beaucoup.
Ça me fait penser aussi aux titans de la (très mal dessinée et très gore) série manga L'Attaque des Titans. Cette série est un croisement chelou entre le genre "Zombie" et le genre "Mecha".

C'est tout pour aujourd'hui: jouez maintenant.

Sorciers aveyronnais. Illustration d'Erol Otus.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire