vendredi 28 août 2020

Arrivage de colis: Electric Bastionland

Illustration de Alec Sorensen.
Un arrivage de colis qui commence à dater puisque j'ai reçu Electric Bastionland à la fin du (premier ?) Confinement. J'avais late pledgé (post-foulancé ?) le machin très peu de temps après avoir découvert le blog de Chris McDowall. J'avais bien vu passer le foulancement initial quelques mois auparavant mais j'avais été rebuté par le côté très étrange du monde et j'avais passé mon tour dans un premier temps. 

Electric Bastionland est la suite de Into the Odd. La suite chronologique puisque Bastion — la cité centrale de l'univers de jeu — a découvert l'électricité (dans Into the Odd, elle tournait à peine au charbon). D'où le nom du jeu. Un saut dans le Futur assez marqué puisque l'on trouve dorénavant dans Bastion des machines technologiques hyper-avancées, des prodiges biologiques et génétiques, des extra-terrestres... Et le confort moderne (mais pas pour tout le monde). 

Les règles tiennent en quelques pages et sont les mêmes que celles d'Into the Odd. Ou quasi. Dans Electric Bastionland, les PJ sont méchamment endettés. Tellement endettés qu'ils n'ont aucun espoir de rembourser leurs dettes par des voies ordinaires. Leur seul échappatoire : toucher le pactole en allant dégoter un trésor. Et les trésors on les trouve dans l'Underground, les sous-sols de Bastion. Ou, à la rigueur, dans le Pays Profond, les territoires décrépis en dehors des murs de la cité.
 
Le gros morceau de Electric Bastionland ce sont ses 100 "classes" de personnage, sur le double de pages (soit 200 pages de classes sur les 334 du bouquin). Je mets "classes" entre guillemets car elles ont une partie technique hyper-minimaliste : un objet, un talent et vogue la galère. On n'est clairement pas dans Pathfinder. Ces classes n'ont rien à voir avec celles de l'Ancêtre : vous n'aurez ni guerrier ni mago ni roublard mais des "Psychique refoulé", "Safariste urbain", "Imposteur mis à nu", "Bon chien", "Jumeaux inséparables"... Vous trouvez ça étrange ? Ça l'est. Ces 100 classes de personnage participent énormément à la représentation de Bastion et de son univers. Elles mettent dans l'ambiance et donnent une idée de ce que l'on peut imaginer, et faire jouer.
La centaine de pages qui suit les classes explique comment jouer et faire vivre l'univers. Avec tout plein de tables aléatoires, de principes, de lignes directrices, de conseils...

Bon. Ça ne me l'a pas fait.
Pour deux raisons. 

La première raison c'est le style et le niveau de langage. J'ai découvert Into the Odd avec la VF, sans soucis donc. Par contre, là... Chris McDowall a un style très particulier. Tellement particulier que je peine énormément à lire sa prose, mon niveau d'anglais n'étant pas à la hauteur semble-t-il. 

La seconde raison c'est que l'univers d'Electric Bastionland est trop bizarre. Beaucoup trop pour moi. J'adore les mélanges, certes, mais j'adore les mélanges d'éléments identifiables et reconnaissables. Dans Into the Odd — dans la VF du moins — j'aime les atours XVIIIe et XIXe siècles du jeu : ça m'évoque des choses, des choses que je peux mettre dans une partie de JdR. Grâce aux illustrations de couverture de Maxime Plasse essentiellement. Dans Electric Bastionland, rien de tel : l'univers ne m'évoque rien. Tout est super étrange. À un point tel que ça ne me parle plus trop.

Cette étrangeté, Electric Bastionland la doit en grande partie aux illustrations d'Alec Sorensen qui a illustré l'intégralité de l'ouvrage, avec, entre autres, une illustration pour chacune des 100 "classes" de personnage. Des illustrations super efficaces pour suggérer l'univers d'Electric Bastionland mais totalement débandantes pour donner envie d'y jouer, pour ma pomme.
Cependant, à défaut de me donner envie de faire du JdR, c'est très beau. Franchement. Electric Bastionland est un très bel ouvrage et, rien que pour ça, je ne regrette pas mon acquisition

Illustration de Alec Sorensen.

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