lundi 31 août 2020

[WIP ALASTOR 66] Épisode n°2 : introduction

Photo extraite du film Event Horizon.
Pour la suite des travaux, j'écrirai en italiques mes réflexions et remarques diverses, qui n'apparaîtront pas dans le texte final. Tout ce qui suit est destiné à être édité, traduit et publié. C'est aussi du Travail En Cours, susceptible d'être modifié à n'importe quel moment.

Alastor 66


Alastor 66 est un jeu de rôle de S-F horrifique. À l'origine ce jeu était un petit challenge : élaborer un jeu de rôle à partir d'une couverture du magazine Casus Belli première époque (1980-1999). Alastor 66 est inspiré de la couverture du Casus Belli n°55 (janvier-février 1990), par Olivier Vatine.
On y joue des agent·es des Nations Unies chargé·es de faire régner l'ordre, la loi et la concorde sur la lune d'une géante gazeuse, dans un système solaire lointain du Bras Écu-Croix : Alastor 66.

Alastor 66 est recouverte d'une gigantesque calotte glaciaire de plusieurs kilomètres de haut, et balayée par des vents titanesques et les rayonnements ionisants. Seules quelques chaînes montagneuses et de gigantesques canyons percent cette calotte sur un dixième de la surface. La glace recouvre un monde minéral et quelques océans sub-glaciaires.
La lune est un véritable labyrinthe, creusée par des milliards de cavités, galeries, cheminés... Naturelles et artificielles. En s’enfonçant vers le cœur du satellite, la température augmente fortement. 
Un processus de terraformation pas toujours bien maîtrisé a rendu partiellement respirable la surface de la lune et une partie du sous-sol.
Il n'y a pas de vie extra-terrestre identifiée sur Alastor 66 mais des éléments de la faune et de la flore terriennes ont réussi à s'adapter aux conditions extrêmes du satellite.

Pour l'instant, l'humanité n'a rencontré aucune autre forme de vie dans la galaxie. Sur Alastor 66, elle pourrait bien rencontrer une nouvelle forme de mort.

Un peu d'Histoire


Il y a 200 ans...


La flotte terrienne est détruite lors d'une ultime bataille contre la Ligue des Mondes Libres. C'est la fin de la Première Guerre des Autonomes et, pour les Nations Unies, c'est une défaite majeure. L'indépendance de la plus grande partie des mondes colonisés plonge la Terre dans une crise morale, économique, sociale et politique d'envergure.

Il y a 190 ans...


L'Assemblée des Nations Unies n'arrive pas à juguler la montée des fondamentalismes religieux provoquée par la Crise. De nombreuses nations basculent dans l'obscurantisme et on ne tarde pas à assister aux premiers internements forcés de "déviant·es", puis aux premiers massacres. La victoire des chrétiens ultras aux élections russe, américaine et brésilienne transforme ces pays en théocraties totalitaires. Un des premiers décrets des nouveaux gouvernements consiste à faire interner les citoyen·nes, de plus en plus nombreux·ses se réclamant du satanisme.
Dans l'urgence, L'Église Luciférienne Unifiée Terrienne négocie l'émigration de ses membres avec la Ligue des Mondes Libres. Cette dernière concède à la communauté une lune, dans le Bras Écu-Croix, dont le processus de terraformation est à l'arrêt faute de colons : le satellite Goa-Xing-1824-66, que ses nouveaux·elles habitant·es ne tarderont pas à renommer Alastor 66. Dans les années qui suivent, des centaines de milliers de Terrien·nes satanistes quittent le système solaire pour la lune lointaine.

Il y a 150 ans...


La Ligue met fin aux liaisons et contacts entre Alastor 66 et les Mondes Libres. Le satellite est ravagé par une guerre civile entre les différentes chapelles satanistes. Au sein de la Sphère humaine, les rumeurs concernant Alastor 66 parlent de "sacrifices humains", d'esclavage, d'une explosion des meurtres en série et de masse, de "folie généralisée"... On évoque aussi des "démons" et de la "magie noire". La lune sataniste se retrouve de facto isolée. Pour 140 ans.
"Presque" isolée. Pendant ces décennies, les contrebandier·ères et la pègre viennent ravitailler leurs vaisseaux en eau, air, pétrole et charbon sur Alastor 66 et échangent avec certaines communautés de la Surface. Il·elles utilisent aussi la lune comme entrepôt, garage et casse pour leurs vaisseaux, Alastor 66 étant situé sur un corridor spatial fréquenté.

Il y a 20 ans...


C'est au tour de la flotte des Mondes Libres d'être anéantie, à l'issue de la Seconde Guerre des Autonomes. Les Nations Unies — et, à travers elles, les mégacorpos terriennes, martiennes et joviennes — reprennent peu à peu le contrôle de leurs anciennes colonies.
Bien que faisant partie officiellement des Mondes Libres, Alastor 66 n'a pris aucune part au conflit. La lune sataniste n'a pas de gouvernement central, pas de forces armées, pas de flotte et a cessé de participer au bon fonctionnement de la Ligue depuis 130 ans.
Alastor 66 échappe dans un premier temps à la reprise en main des  Mondes Libres par l'ONU. La lune sataniste a une réputation exécrable et ne présente aucun intérêt économique ou stratégique pour les Nations Unies. Les casques bleus se contentent d'installer une base radio au sommet de l'ancien ascenseur orbital abandonné.

Il y a 10 ans...


Une mission de prospecteurs découvre du ravenium sur Alastor 66. Pas quelques grammes, comme on a pu en trouver dans d'autres systèmes, mais des milliards de tonnes. Le ravenium permettrait de voyager à travers les trous noirs supermassifs, ce qui ouvrirait à l'Humanité la route vers d'autres galaxies, voire d'autres univers. La découverte des gisements de ravenium sur Alastor 66 permet d'envisager l'envoi prochain d'hypernefs à travers Sagittarius A* (un trou noir au centre de la galaxie) et de relancer la conquête spatiale.
C'est la ruée.
Un nouvel ascenseur orbital est construit. Les mégacorpos et les Nations Unies investissent le satellite. Des foreuses et des excavatrices de toute tailles commencent à creuser la glace et la roche d'Alastor 66.
En quelques années, ce sont des millions de colons qui débarquent sur Alastor 66 pour en exploiter les richesses. Les Alastorien·nes ne sont pas de taille à résister à cette marée humaine. Il·elles sont peu nombreux·ses, désuni·es, isolé·es, mal armées... et doivent, pour nombre d'entre eux·elles, se résoudre à tomber sous le joug des mégacorpos et de l'ONU. D'autres choisissent de se cacher, voire d'entrer en résistance contre "l'envahisseur". Il·elles se rendent bien compte que "leur" lune est devenue une nouvelle frontière coloniale, un monde de western, avec eux·elles dans le rôle des "Peaux-Rouges".

Aujourd'hui...


Les colons continuent d'affluer de toute la Sphère humaine. La plupart rêvent du filon de ravenium qui les rendra riches mais, à la fin, ce sont les mégacorpos qui empochent le jackpot. L'Administration locale des Nations Unies manque de tout et peine à faire régner un semblant d'ordre sur Alastor 66. D'autant plus que les phénomènes étranges se multiplient. Des phénomènes "mortels". Et les rumeurs faisant état de "démons" et de "magie noire" refont surface...

Qu'est-ce qu'on joue ?


Les PJ sont des agents de l'ONU, missionnés pour faire régner l'ordre, la loi et la concorde sur la lune sataniste. En sous-effectif, mal équipés, peu considérés, ils auront fort à faire pour accomplir leur besogne, coincés entre une hiérarchie lointaine et corrompue, des mégacorpos avides et sans scrupules, des mineurs hallucinés, des indigènes hostiles... Et des démons bien trop réels.

Car il y a quelque chose d'obscur sur Alastor 66. D'obscur et de vivant.

Alastorien. Par Marko Djurdjevic (original ici).

2 commentaires:

  1. Salut, j'aime bien ton concept de lune sataniste, mais, à mon avis les "natifs" la baptiseraient plutôt Alastor 66 à défaut de 666 (et tant pis pour la couv' du CB 55). A+ Frag

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  2. J'y ai pensé. Mais ça aurait fait un peu grossier selon moi.
    Et puis de 55 à 66 il n'y a que 11 après tout. Et comme le Diable se cache dans les détails...

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