"Die ! Mutant bastard !" Couverture de Rolland Barthélemy. |
"Après que la folie des hommes eut déclenché l'APOCALYPSE, vint le temps de l'obscurantisme : une régression aux instincts les plus bas, aux pulsions les plus barbares. De nouvelles générations biologiques naquirent, des mutations génétiques s'effectuèrent ; l'inconcevable devint quotidien. Il fallait réinventer le monde. L'état, nouveau et fragile, avait besoin d'aventuriers capables d'affronter l'innommable chaos. Russ Norton était le meilleur d'entre tous..."
Récemment, je vous avais parlé de la collection Apocalypse avec ses chouettes couvertures de Rolland Barthélemy. Je viens de finir ma lecture du tome n°2 : Les murailles de l'angoisse. Et c'était vachement bien ! Bon, OK, c'était de la grosse littérature de gare mais, franchement, ça l'a fait. Notez que je n'ai pas lu le tome n°1 avant de lire ce tome n°2. Tout simplement parce que ce tome n°1 je ne l'ai pas encore réceptionné. Et j'ai jugé que la lecture du deuxième ouvrage avant le premier ne devait pas poser de gros soucis, au vu des thèmes abordés dans cette collection...
De quoi ça parle Les murailles de l'angoisse ?
C'est du gros post-apo qui tache. Presque ça me ferait penser aux copies cinématographiques italiennes de Mad Max. La civilisation s'est effondrée suite à une guerre nucléaire il y a dix ans. Au Nouveau-Mexique, "l'État Libre d'Alamogordo" cherche à rassembler les dernières communautés humaines civilisées d'Amérique du nord autour de lui pour refonder la civilisation. S'y essayer du moins.
Russ Norton est le meilleur agent de l'État Libre. Il ne travaille pas pour l'argent ou par conviction mais parce que Alamogordo est le seul endroit capable de fournir un milieu totalement aseptisé à son fils de onze ans, Nick, qui souffre d'une déficience immunitaire totale et ne peut vivre en dehors d'un environnement stérile.
Dans Les murailles de l'angoisse, l'État Libre envoie Russ Norton aider une grosse communauté isolée : la Cité. Cette "Cité" c'est Las Vegas, qui a survécu à la guerre nucléaire grâce au dysfonctionnement du missile soviétique censé la détruire. Ses habitant·es sont retranché·es derrière une enceinte fortifiée qui les protège de l'extérieur. Car au-delà des murs c'est bien un peu le bazar.
En effet, l'univers d'Apocalypse n'est pas en grande forme. En dehors des communautés "civilisées", le reste de la planète — la partie qui n'a pas été vitrifiée / irradiée / contaminée / submergée par les flots — est juste super dangereux. Les ressources en eau et en nourriture se font de plus en plus rares. La faune qui n'a pas disparu a muté, et pas en bien. Les humain·es survivant·es "de l'extérieur" sont devenu·es des mutant·es crâmé·es du ciboulot : psychopathes, cannibales, désespéré·es... Ceci dit, les habitant·es de la Cité sont à peine moins taré·es que les mutant·es qui survivent au-delà de l'enceinte fortifiée, comme le montre une scène d’exécution pas piquée des hannetons.
Russ Norton débarque dans la Cité car celle-ci est sans nouvelles de l'équipe qu'elle a envoyé vers le lac Mead pour découvrir pourquoi l'eau n'arrive plus en ville. Cynthia Parker, la fille du chef de la Cité, faisait partie de l'équipe disparue et le chef en question, John Parker est prêt à rallier la Cité à l'État Libre si Russ Norton réussit à lui ramener sa fille.
Cynthia Parker et ses compagnons ont été attaqués par des mutants chacals (si si) au service d'un mystérieux, et maléfique, "Terminateur" (qui devait déjà être présent dans le tome n°1 apparemment...). Celui-ci a de bien funestes projets concernant la Cité. Notamment, il aimerait bien récupérer le missile soviétique qui n'a pas été détruit à l’atterrissage... Damned, je suis en train de tout divulgâcher !
C'est très très gore. Ça se lit super vite. L'univers est totalement dingue (et m'a fait penser à celui de The Mutant Epoch RPG). Et la couverture de Rolland Barthélemy est trop classe. J'AI ADORÉ. Et j'ai hâte de lire les autres, même si je crois bien que ça faiblit méchamment par la suite... Je me les ai tous commandés et je jugerai sur pièces.
Vous y trouverez pas mal d'idées sympas pour vos JdR post-apos préférés. Ou vos JdR horrifiques, vu comment ça saigne abondamment au fil des pages. Ou un JdR post-apo ET horrifique ! Vous en connaissez, vous ?
Ah, j'allais oublier de vous dire : ce sont Michel Pagel et Olivier Raynaud qui se cachent derrière les pseudos de Don A. Seabury et Terence Corman. Olivier Raynaud a écrit le bouzin et Michel Pagel à "rewrité". Enfin je crois...
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