"Die ! Fucking zombie !" Couverture de Rolland Barthélemy. |
Je rappelle que, parce que je l'avais reçu en premier, je n'avais pas pu m'empêcher de lire le tome n°2 : Les murailles de l'angoisse. J'en parle (en bien) ici. Oui : j'ai lu le tome n°2 avant le tome n°1, c'est comme ça, et non, rien de rien, non je ne regrette rien.
Parlons des auteurs, Don A. Seabury et Terence Corman, des pseudos derrière lesquels se dissimulent Michel Pagel et Olivier Raynaud. Je croyais que Michel Pagel était le seul maître d'œuvre de ce premier opus mais la couverture crédite "Don A. Seabury et Terence Corman". Qui a écrit quoi exactement ? Mystère... Et, comme c'est peu clair, je n'en parlerai plus pour les quatre autres tomes (si je les critique un jour).
Les parasites de l'horreur donc. De quoi ça parle ?
D'un univers post-apocalyptique. Les bombes soviétiques ont détruit une grande partie des USA il y a dix ans (que devient le reste du monde ? on ne sait pas). Quelques Enclaves subsistent, toutes rattachées à l'État Libre d'Alamogordo (au Nouveau-Mexique, cette ville je suppose). Les parasites de l'horreur se déroule dans et autour de l'Enclave de Kensington, un gigantesque camp de réfugiés abritant trois millions d'âmes. Fortifié car, en dehors des murs de l'Enclave, ça a l'air très très mal fréquenté. Certes, il n'y a pas des hordes de mutant·es psychopathes attendant de déferler sur l'un des derniers bastions de la civilisation, comme dans Les murailles de l'angoisse. Autour de l'Enclave de Kensington, c'est plutôt le royaume des brigands et des pillards sans foi ni loi. Des gros bâtards voués au Mal mais, apparemment, sans mutations chelous.
Mais de quelle Kensington parle-t-on ? Car — merci Wikipédia — des Kensington, il y en a un sacré paquet en Amérique du nord. Hormis le fait que nous sommes aux USA, le bouquin ne donne guère d'indice. Tout au plus sait-on que Alamogordo se situe "au sud" de Kensington. Peut-être Kensington dans le Minnesota ? Où l'on a découvert une pierre gravée de runes en 1898 (un canular à priori). Peut-être Kensington, le quartier de Philadelphie ? Mais cette partie de l'Amérique a les pieds dans l'Atlantique sur la carte du tome n°6... Mystère.
Et comment nourrit-on trois millions de réfugié·es dans un camp assiégé depuis dix ans ? Re-mystère.
Les parasites de l'horreur débute avec une scène d'horreur bien gore comme cette série les affectionne. Deux jeunes gens, un homme et une femme, veulent quitter l'Enclave pour un hypothétique ailleurs meilleur. Ils ne vont pas très loin et sont rapidement découvert·es par une bande de psychopathes à quelques encablures de l'Enclave. Le jeune homme est massacré, de façon super trash. La jeune fille est torturée, violée puis inséminée à dessein par une sorte de parasite (Les parasites de l'horreur du titre) créé génétiquement par le maître de la bande de psychopathes : le Terminateur, le Grand Méchant que l'on retrouvera dans le tome n°2 et, peut-être, dans les suivants. Après avoir été violemment inséminée, la jeune fille est abandonnée, mourante, aux limites de l'Enclave.
Et c'est le début des emmerdes.
Car le parasite est capable de 1/ se reproduire par parthénogénèse (enfin je crois), et 2/ de contrôler le corps, mort ou vivant, où il se trouve. Techniquement, le parasite attaque un être humain avec le corps qu'il contrôle — corps que l'on va appeler "zombie" par facilité — pour introduire dans le corps de sa victime un autre parasite, qui prendra le contrôle du corps quelque temps plus tard et attaquera d'autres personnes. Et cetera. Et c'est comme ça qu'on se retrouve avec une magnifique épidémie zombie sur les bras.
Sur ces entrefaites, arrive Russ Norton, le héros de la série. Ancien des Forces Spéciales (mais lesquelles ?), Russ travaille pour l'État Libre d'Alamogordo. Il arrive dans l'Enclave de Kensington car ceux-ci ont retrouvé son fils, Nick, que Russ Norton recherchait depuis dix ans (wooow). Nick souffre d'une déficience immunitaire chronique et doit rester confiné dans une chambres stérile, dans l'hôpital de l'Enclave de Kensington. Le même hôpital, sale et surpeuplé, où est amené la jeune fille parasitée... La suite de l'histoire c'est une épidémie zombie que Russ Norton va chercher à enrayer. Et je ne vous raconterai pas la fin.
On est d'accord : Les parasites de l'horreur est un récit de zombies. Dans un contexte post-apocalyptique mais de zombies quand-même. De zombies un peu spéciaux puisqu'ils sont contrôlés par des parasites créés génétiquement par un illuminé qui a juré la perte de l'humanité. Il semble qu'il y ait d'autres zombies dans l'univers d'Apocalypse car un des protagonistes (Russ Norton?) mentionne des missiles soviétiques qui auraient fait se relever les morts après l'impact, dix ans auparavant. Des zombies atomiques ? Ça m'a fait aussi penser à Alien, avec ce parasite qui se niche dans l'estomac de sa victime. Un roman qui se nourrit aux sources horrifiques de son époque : 1987.
Comme c'est un bouquin de la série Apocalypse, on a droit à une grosse dose de boucherie bien sanguinolente. Mais moins que dans le tome n°2 (ou alors on s'habitue), avec moins de scènes de torture gratuite.
J'ai moins aimé ce tome n°1 que sa suite. Dans Les murailles de l'angoisse, j'avais apprécié le cadre (les déserts du Nevada et Las Vegas) et les hordes de mutant·es halluciné·es. Rien de tel dans Les parasites de l'horreur, au cadre indifférencié et aux zombies, même parasites, qui auront bien du mal à m'émouvoir après avoir visionné 200 films de morts-vivants. Quoique... Les zombies de Les parasites de l'horreur se classent quand-même parmi les plus gore du genre.
♫ MÉDIA MIIIIILLLLLEEEEE ♫ La littérature qui tape dans le miiiiillllleeeee ♫ (il y a des infirmières dans Les parasites de l'horreur, beaucoup, mais elles n'ont pas trop le temps d'être délurées) |
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