Illustration de couverture par Tibor Csernus. |
J'ai initié un fil sur Casus NO sur le sujet: "Et si le premier JdR avait été francophone ?". À raison puisque les forumistes ont débordé d'inspiration et d'imagination. Avec l'accord des auteur·es, je vous refile les meilleurs morceaux. Aujourd'hui: Boris Vian.
Une piste : L'idée, c'est de déterminer un milieu qui mêlait jeu et travail d'imagination. Il y en a eu plusieurs, je crois, mais l'un d'eux me fait de l'œil : les pataphysiciens, et particulièrement Boris Vian d'un côté, et Perec de l'autre.
Vian coche beaucoup de cases : il aimait le jazz et l'improvisation d'un côté, la S-F de l'autre (il a traduit le Cycle du Ā, par exemple). Avec le jazz, il a passé d'innombrables soirées dans des caves à improviser en compagnie de ses amis. Ça vous rappelle quelque chose ? Et si, au milieu de sa frénésie littéraire, il avait voulu joindre les deux activités et lancé un club d'improvisation littéraire à Saint-Germain-des-prés ? Le MC commence l'histoire et passe la main. Peu à peu, les pataphysiciens s'en mêlent et des règles apparaissent : on doit utiliser telle ou telle figure littéraire, on doit se cantonner aux codes du roman noir, on doit aboutir à une fin tragique. Du récit successif, on passe au théâtre, dont il était aussi friand : on se met à jouer vraiment les scènes plutôt qu'à raconter. Et c'est ainsi qu'est né le jeu de rôle, dans les caveaux à jazz de l'après-guerre. (...)
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