Artiste inconnu·e. |
Voici une nouvelle table aléatoire, pour une nouvelle localisation d'Alastor 66 : Stygia. Comme d'habitude, il y en aura cinq autres derrière. Chaque localisation — il devrait y en avoir 36 dans le livre de base normalement — ayant droit à 6 tables aléatoires à 6 entrées, soit 36 "rencontres".
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Les Indigènes d'Alastor 66 n'ont guère opposé de résistance lorsque les Nations Unies et les mégacorpos ont débarqué sur la lune sataniste. Comment auraient-il·elles pu d'ailleurs ? Les Coloniaux·ales — un terme comme un autre pour désigner les non-natif·ves — étaient beaucoup plus nombreux·ses et mieux équipé·es que les Indigènes. Ces dernier·ères se sont soumis·es au diktat terrien, ou sont parti·es s'installer loin des établissements coloniaux. Celles et ceux qui ont choisi de s'opposer aux Coloniaux·ales violemment ont opté pour le sabotage, la guérilla et le terrorisme. À une exception : Stygia. Ou la version locale de Stalingrad, à 40000 années-lumière de la Terre.
Stygia était, après Salem, la plus grande cité humaine d'Alastor 66. C'était aussi le cœur industriel de la lune sataniste, grâce aux mines de fer et de charbon de sa région. Stygia est située au pied des Monts Crowley, la grande chaîne montagneuse qui perce l'inlandsis alastorien sur un tiers de la circonférence de la planète
Pour les Indigènes, Stygia c'est surtout le bastion des satanistes fondamentalistes, celles et ceux qui considèrent que la foi en Satan mène au Mal absolu. Et qui mettent leur foi en pratique, pour le plus grand malheur de celles et ceux qu'il·elles classent parmi les "infidèles".
Il y a dix ans, lorsque les Nations Unies et les mégacorpos ont débarqué en force sur Alastor 66, Stygia a pris la tête des partisan·es d'une guerre totale contre les Coloniaux·ales. Dix ans plus tard, Stygia est une désolation de métal et de glace doublée d'un champ de bataille perpétuel. Les bérets bleus de l'ONU ne sont pas suffisamment nombreux·ses pour contrôler les milliers de kilomètres carrés du no man's land urbain. Leur mission : empêcher les Stygian·nes d'installer des lance-missiles susceptibles de menacer Cerbère II, l'ascenseur orbital qui achemine le ravenium vers la Station Spatiale Alighieri, les hypernefs et l'Héliosphère.
Sauf que, avec l'achèvement prochain de Cerbère III, de l'autre côté de la lune, Cerbère II va perdre une grande partie de son importance. En conséquence, Stygia est devenue une préoccupation mineure pour l'ONU et les mégacorpos. D'autant plus que les "terroristes" alastorien·nes n'ont plus les capacités technologiques pour lancer des missiles depuis Stygia sur les installations coloniales stratégiques. Du côté des bérets bleus, si le matériel continue d'arriver, les renforts se font de plus en plus rares. L'état-major ne cherche même plus à s'emparer de toute la ville — il n'en a plus les moyens —, se contentant d'en tenir une partie et de bombarder/gazer/irradier/contaminer le reste.
Les Stygian·nes sentent le vent tourner en leur faveur et redoublent d'efforts pour assaillir les positions coloniales. Il·elles savent que la reconquête de Stygia ne chassera pas les Coloniaux·ales d'Alastor 66 mais, dans leur délire mystique, rien ne vaut un beau massacre. Et il·elles s'en donnent les moyens : magie noire, démon·es, mort·es-vivant·es, monstres, bombes humaines... Tout est bon pour démoraliser et exterminer l'ennemi terrien.
Est-il utile de préciser que, dans toute la Sphère humaine, une affectation à Stygia ressemble à un ticket pour l'Enfer ?
D6 |
ASSAUT |
1 |
Une nuée
d’enfants
en pleurs, simulant : il·elles attaqueront lorsqu’il·elles seront au
contact |
2 |
Des milliers de
rats,
affamés à dessein, de la taille d’un chat, lâchés sur les lignes terriennes |
3 |
Des bérets bleus captifs, enchaînés,
avec leurs uniformes, contraints de charger en première ligne |
4 |
Un voile de
ténèbres
recouvre tout : les Stygian·nes attaquent là où résonnent les cris
apeurés |
5 |
Des femmes d’une beauté
diabolique, envoûtante : silencieuses, lascives, elles sont là pour tuer |
6 |
Une foreuse minière géante perçant
le sol par en-dessous, suivie par des milliers de Stygian·nes |
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