Couverture par Rolland Barthélemy. |
"Après que la folie des hommes eut déclenché l'APOCALYPSE, vint le temps de l'obscurantisme : une régression aux instincts les plus bas, aux pulsions les plus barbares. De nouvelles générations biologiques naquirent, des mutations génétiques s'effectuèrent ; l'inconcevable devint quotidien. Il fallait réinventer le monde. L'état, nouveau et fragile, avait besoin d'aventuriers capables d'affronter l'innommable chaos. Russ Norton était le meilleur d'entre tous..."
Je continue de lire les bouquins de la série Apocalypse dans le désordre : d'abord le tome n°2, puis le tome n°1 et, maintenant, le tome n°6 ! En fait, je les lis dans l'ordre où ils arrivent dans ma boîte aux lettres ou au point relais le plus proche. Et, franchement, je ne pense pas que les lire dans le désordre pose le moindre souci de compréhension de l'histoire. Ceci dit, il y a quand-même un ordre chronologique des récits... qui ne correspond pas forcément à l'ordre de parution. Par exemple, aujourd'hui, je vais vous parler du tome n°6, Le rituel des damnés. Et bien sachez que ce tome n°6 est la suite directe du tome... n°5 ? Ben non, du tome n°2 ! OK...
Dans le tome n°2, Les murailles de l'angoise, l'histoire s'achevait avec Russ Norton guidant une troupe de rescapé·es hors de la Cité (Las Vegas), envahie par les hordes mutantes. Avant de partir, Russ Norton faisait péter un missile nucléaire soviétique — qui n'avait pas explosé à l'atterrissage dix ans auparavant — pour empêcher que celui-ci ne tombe entre les mains du Terminateur (le Grand Méchant, qui a juré la perte de l'humanité non-mutante).
Le rituel des damnés débute avec trois survivant·es, un couple et leur dernier enfant vivant, en route vers l'Ouest après avoir abandonné leur ferme qui n'arrivait plus à les nourrir. À court d'eau, de nourriture et d'essence, il·elles s'arrêtent demander de l'aide aux habitant·es d'un ancien pénitencier, dans le Nevada. Hélas pour eux·elles, les occupant·es des lieux sont les anciens criminels incarcérés. Et les dix années qui viennent de s'écouler depuis la chute de la civilisation ne les ont pas rendus meilleurs, bien au contraire... Ils ont torturé (une constante dans cette collection) et massacré leurs gardiens dix ans auparavant et ont fondé une "société" basée sur l'esclavage et une pseudo pureté raciale : les mutant·es et autres irradié·es (les "damnés" du titre) sont tué·es, asservi·es ou sacrifié·es.
Cruelle ironie : le chef des malfrats, "Devil Burt", est lui-même un mutant. Il a été contaminé par une sorte de lichen génétiquement modifié qui l'a transformé en larve monstrueuse, incapable de se mouvoir et de manipuler quoi que ce soit. Pour se nourrir, il doit se sustanter des corps suppliciés de ses victimes, plongés dans le bain acide où il vivote, au milieu des es excréments. Charmant. Seule une température constante empêche le lichen de s'emparer de tout son corps. Pour maintenir cette température constante, et fournir de l'électricité au pénitencier, des "damnés" s'échinent vingt heures par jour à faire tourner, au sens propre, un générateur bricolé dans les sous-sols de la prison. Sympa.
Notez que Devil Burt réussit l'exploit d'être le grand méchant de l'histoire en étant totalement immobile, impuissant et sans aucun pouvoir (hormis une hypothétique immortalité végétalisée) ! Il est tellement méchant que ses hommes continuent de lui obéir en tout, depuis dix ans, tellement ils ont les chocottes. Ça c'est du super-vilain.
Mais revenons à Russ Norton. Celui-ci guide les fuyard·es de Las Vegas vers Phoenix, l'Enclave la plus proche de l'État Libre d'Alamogordo (le dernier gros bastion civilisé des USA). Sauf que certain·es membres de la troupe ne l'entendent pas de cette oreille et rêvent de partir dans l'autre direction, vers la Californie. Il·elles ignorent, ou ne veulent pas entendre, que celle-ci est sous les flots et que ce qui en reste est méchamment irradié.
Bref, Russ Norton et sa cohorte de survivant·es vont croiser la route du pénitencier de Devil Burt. Avec tout ce que ça implique de chairs malmenées et de cris d'horreur. Mais je vais être fort dans mon cœur et ne vais pas vous raconter la suite et fin. Après, avec 150 pages seulement écrites en gros caractères, je vous en ai déjà raconté un bon morceau.
Après avoir lu les tomes n°1, n°2 et n°6, je me rends compte qu'il y a un thème qui revient dans chaque ouvrage : chaque roman introduit un nouveau monstre. Dans Les parasites de l'horreur, c'était les parasites qui se nichaient dans l'estomac de leurs victimes, mortes ou vivantes, et les transformaient en zombies viandards. Dans Les murailles de l'angoisse, c'était les clones mutants espions psychopathes à croissance accélérée. Dans Le rituel des damnés, c'est la larve anthropophage moitié-homme moitié-lichen. Quelle imagination.
J'ai hâte de lire les autres tomes...
"Tu ne vas quand-même pas leur refiler une couverture coquine de chez MÉDIA 1000 pour chaque post sur Apocalypse !?!" "Si. C'est un blog licencieux." |
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