mercredi 8 juillet 2020

Alastor 55 – 14 secrets, 14 pistes pour jouer

Couverture de Casus Belli n°55.
Par Olivier Vatine.
Voici quelques pistes vous permettant de lancer une ou plusieurs parties sur Alastor 55. Ce sont autant d'affaires sur lesquelles les PJ sont susceptibles d'enquêter.

Est-il utile de préciser que, si vous êtes plutôt joueur·se que MJ, vous feriez mieux de ne pas lire la suite, sous peine de vous faire divulgâcher un futur scénario?

• De nombreux mineurs meurent d'overdose ou suite à une crise de folie due au manque. La drogue, totalement illégale, à l'origine de ces morts se nomme "l'amalgame" (la Spota-Yario de son vrai nom).  C'est un puissant stimulant du système nerveux. Elle est vendue par la pègre de Port Carbone, cher et à grande échelle.
Mais, derrière les trafiquants, se cache la corporation Stel Coal, propriétaire des plus grandes exploitations pétrolières et charbonnières d'Alastor 55. Avec ce trafic, Stel Coal booste la productivité de ses salariés à peu de frais. Mieux: elle récupère une bonne partie des salaires versés. La corporation se sert de la pègre locale pour la distribution.

• Des corps de colons décédés disparaissent, discrètement. 
Stel Coal s'est associée à un magicien noir du Cercle. Celui-ci transforme en zombies les morts que Stel Coal lui fournit. Ces zombies s'en vont travailler docilement dans les galeries les plus dangereuses et les plus profondes des mines et, en échange, le magicien peut conserver une partie des corps pour ses propres "expériences".

• Les ingénieurs de Stel Coal ont découvert une ancienne cité extra-terrestre déserte dans la plus grande mine de charbon de la Sphère humaine. En vertu de la section 9 du Code planétaire des Nations Unies, l'exploitation du site devrait être interrompue pendant plusieurs mois, voire années, pour permettre son étude par les scientifiques de l'ONU.
C'est hors de question pour Stel Coal: le profit avant tout. La découverte du site est restée secrète et les gêneurs éliminés. La cité extra-terrestre est ravagée par les excavatrices robotisées et parcourue par des mineurs qui ignorent qu'ils foulent les artères d'une ville xéno.

• Les Mélodien·nes paraissent un peu plus sociables que nombre de leurs coreligionnaires alastorien·nes. Mais, derrière la façade bruyante et sonore de leurs communautés, on trouve quelques satanistes extrémistes aussi barré·es que les pires Absolu·es et Alastoréen·nes.
En conséquence, parmi les foules de travailleur·ses qui viennent se distraire à Motorhead, certain·es ne repartent jamais.

• Des milliers de "terroristes" – des Absolu·es pour l'essentiel, avec femmes et enfants – ont été enfermé·es dans un camp de concentration par les Nations Unies. Un camp où les conditions de détention ont plus à voir avec Frênes qu'avec Auschwitz.
À l'insu des autorités pénitentiaires, une partie croissante du personnel carcéral du camp se convertit à la "religion" des prisonnier·ères. Des conversions facilitées par la capacité des Absolu·es à mettre des incubes/succubes extra-terrestres dans le lit des maton·es.

• Afin d'affaiblir l'ONU – le Bloc corpo espère bien annexer le satellite –, Stel Coal, dans le plus grand secret, fournit des missiles sol-air aux Absolu·es de Stygia. Les missiles vont permettre aux Alastorien·nes d'interdire aux aéronefs des Nations Unies le ravitaillement de la garnison locale de casques bleus.
Celle-ci ne le sait pas encore mais elle va bientôt se retrouver à jouer les premiers rôles dans un remake de Stalingrad croisé avec Hellraiser.

• Les ancien·nes habitant·es non-humain·es d'Alastor 55 n'étaient pas des enfants de chœur, loin de là. Il·elles adoraient des entités, extra-terrestres elles-aussi, malveillantes et forcément indicibles.
Si ces premier·ères habitant·es ont disparu depuis longtemps, leurs fantômes et les entités qu'il·elles vénéraient sont toujours là et se réveillent en masse suite aux activités des Terrien·es, Alastorien·nes et colons confondus.

• Les Terrien·es ont déjà découvert des cités de ce premier peuple disparu à la surface d'Alastor. Mais l'architecture étrange (indicible et non-euclidienne?) des bâtiments a fait que ces cités ont été confondues avec des formations minérales "originales". De toute façon, l'atmosphère très particulière des lieux a fait que les rares visiteur·ses ne se sont pas attardé·es.
Quelques géologues se sont rendu·es sur place pour étudier ces sites. Celles et ceux qui ont deviné qu'il s'agissait de bâtis anciennement habités ont voulu explorer les lieux plus en profondeur et ne sont jamais revenu·es.

• Sur Alastor 55, la magie noire fonctionne. Et le culte rendu à Satan et aux démons a des effets réels. Mais les entités qui répondent à l'appel des fidèles n'ont rien de terrestres. Ce sont les fantômes des ancien·nes habitant·es non-humain·es et les entités qu'il·elles vénéraient qui se manifestent.
Seul·es les Alastorén·nes ont conscience de cette réalité. Une réalité qu'il·elles gardent pour eux·elles.

• Certaines communautés alastoréen·nes sont allées très loin dans le culte rendu aux dieux et déesses d'Alastor. Elles ont abandonné les corps, vivants, de nombreux·ses fidèles aux âmes des ancien·nes habitant·es non-humain·es d'Alastor 55.
Dans les coins les plus reculées du satellite, des clans entiers sont dorénavant constitués de fantômes extra-terrestres occupant des corps humains.

• S'éloigner de sa communauté, indigène ou coloniale, c'est mourir. La planète est beaucoup trop dangereuse pour qu'une famille isolée puisse survivre plus de quelques mois "à l'extérieur". Les Alastorien·nes de toutes obédience le savent parfaitement. Dans leur culture, une condamnation à l'exil équivaut à une mise à mort.
Mais il·elles n'ont pas jugé utile de le dire aux colons...

• Le centre pénitentiaire n°1 des Nations Unies sur Alastor 55 accueille les délinquants et criminels non-indigènes. Contre toute attente, de nombreux prisonniers – c'est une prison pour hommes – ont "rencontré Dieu" et forment une communauté de pieux repentis. L'administration pénitentiaire laisse faire, bien contente que la religion vienne apaiser l'atmosphère du centre carcéral.
Le "prêtre" de la petite communauté n'a pas été contacté par Dieu ou Jésus. L'entité qui s'adresse à lui est, sans qu'il le sache, une entité extra-terrestre bienveillante, ennemie de celles maléfiques qui rampent sous la surface d'Alastor 55 depuis des éons.

• Des fondamentalistes monothéistes de Mars sont en train d'assembler une bombe thermonucléaire dans un puits de mine abandonné. Ceci afin de "faire disparaître l'antichambre de l'Enfer de la Galaxie".
Ont-il·elles vraiment tort?

• Un homme noir, seul, avec une guitare, parcourt inlassablement les routes et les sentiers d'Alastor 55.
C'est le Diable, le vrai, l'Adversaire de Dieu, l'Ange déchu. Il est venu ramener ses ouailles dans le droit chemin. Ben oui: les dites ouailles ne font rien qu'à adorer – sans forcément le savoir – des entités maléfiques, certes, mais extra-terrestres. Tout se perd.
Un bouc noir le suit.

On se fait un petit sabbat?
Photo extraite de Ghosts of Mars, de John Carpenter.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire