Photo extraite du film Blade Runner 2049. |
Et Alastor 66 me direz vous ?
Est-ce que ma référence imaginaire est la seule couverture de feu Casus Belli n°55 ? Que nenni. Alastor 66 a surtout à voir avec le cinéma américain de genre : Alien, The Thing, Outland, Event Horizon, Ghosts of Mars, The Witch...
Prenez les Replicants par exemple. Dans Alastor 66, parmi les "races" jouables ─ les Morphes ─ , les joueurs et joueuses peuvent choisir d'interpréter des Alphas (les "supérieurs" de Bienvenue à Gattaca), des Mutants (Total Recall), des Stellaires (The Expanse, oui, je sais, ce n'est pas un film), des Robotas (les cyborgs de Terminator, les synthétiques d'Alien, les droïdes de Star Wars)... Et des Replicants. Et ces derniers ont tout à voir avec le superbe film de 1982 de Ridley Scott.
À se demander d'ailleurs si Alastor 66 n'est pas inspiré par l'inconscient de Ridley Scott, l'homme ayant réalisé deux des références majeures du jeu... (ah ! je vois une main se lever pour me signaler que j'ai mentionné deux films de John Carpenter et que, en conséquence, Alastor 66 doit aussi avoir un lien avec l'inconscient de Big John... la main a raison mais ça commence à faire beaucoup d'inconscients pour un seul gidéaire)
Pour ma prochaine partie d'Alastor 66, j'ai un nouveau PJ qui rentre en jeu : un Replicant. J'ai proposé au joueur d'en interpréter un·e 1/ parce qu'il n'y en avait pas dans l'équipe et 2/ pour me pousser à faire les tables aléatoires adéquates pour ce Morphe. Le joueur est partant et me voilà donc en train de préparer les dites tables d'Atouts, Matos et Passés pour son PJ tout neuf. Ces tables, j'ai commencé à les écrire avec, en tête, Blade Runner, que j'ai revu très récemment pour ce faire.
Puis je me suis souvenu qu'il y avait un autre film "Blade Runner", celui de 2017, par Denis Villeneuve : Blade Runner 2049.
En quête d'inspiration pour mes tables, je me le suis regardé hier. Quelle claque !
Quand le film était sorti sur les écrans en 2017, il ne m'avait pas appâté plus que ça. En cause : une surexploitation des franchises célèbres et moins célèbres par les grands studios US qui m'ennuie profondément à force de produire des navets. J'avais un à priori méchamment défavorable sur ce film. Pourtant j'aurais pu me laisser tenter par le seul nom de Denis Villeneuve, réalisateur qui m'avait particulièrement impressionné avec une autre claque cinématographique : Prisoners. Bref, je m'étais dispensé d'aller le voir en salle, ou sur un écran plus petit par la suite.
Jusqu'à hier.
Et j'ai bien pris mon pied. J'ai ADORÉ. Pour, au moins, trois raisons.
Premièrement, il y a une histoire, une bonne histoire. Le scénario est costaud, bien amené, bien raconté, hyper-prenant. Et c'est une vraie suite : on découvre ce qu'il est advenu de Rachel et Deckard après les avoir laissé•es à la fin de Blade Runner 1982.
Deuxièmement, c'est super bien interprété. J'ai été assez bluffé par le jeu des acteurs et actrices interprétant les Replicants : Ryan Gosling bien sûr mais aussi Sylvia Hoeks (Luv), David Bautista (Sapper Morton), Hiam Abbass (Freysa), Mackenzie Davis (qui réussit l'exploit de rappeler Pris, dans le rôle de Mariette)... De belles performances qui arrivent à concilier l'origine artificielle des Replicants et l'humanité à laquelle ils et elles aspirent.
Mentionnons aussi les prestations d'Ana de Armas, en projection holographique d'une I. A. amoureuse (Joi), et Jared Leto, en patron démiurge halluciné (Niander Wallace). C'est Robin Wright, dans son rôle de commissaire tyrannique (la lieutenante Joshi), et Harrison Ford qui m'auront le moins convaincu, in fine, mais ça n'entame en rien la très belle réalisation du reste du casting.
Troisièmement, qu'est ce que c'est beau ! J'avais déjà une très haute opinion de l'esthétique du premier Blade Runner, un film que je trouve visuellement magnifique. Et, franchement, Blade Runner 2049 n'a pas à rougir de la comparaison avec son aîné. Le film de Denis Villeneuve est tout simplement splendide. Je me suis régalé les mirettes du début jusqu'à la fin.
Une très très belle expérience de cinéma. Maintenant, j'attends le futur Dune du même réalisateur avec une certaine impatience.
Pour conclure, j'ajouterai juste que, d'un point de vue bêtement rôlistique, Blade Runner 2049 a abondamment irrigué (ou aéré, comme vous voulez) mes synapses imaginaires. Bonne came.
Ryan Gosling, toujours de dos, et Ana de Armas. Photo extraite du film Blade Runner 2049. |
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