Le Trans-Alastor arrive en gare. Artiste inconnu·e. |
Il nous fallait un texte un peu plus développé pour introduire les six tables du Trans-Alastor. Le voici :
Alastor 66 est parcourue par un gigantesque réseau ferré, indispensable pour convoyer les hommes, les femmes et le matériel nécessaires à l’exploitation du ravenium. Parmi tous les trains qui parcourent la surface glacée de la Lune démoniaque, il y en a un à nul autre pareil : le Trans-Alastor.
Le Trans-Alastor est le plus long train de toute la Sphère humaine. Le plus lourd aussi. Des centaines de wagons sur-dimensionnés s’égrènent derrière une énorme locomotive robot à propulsion nucléaire. Les versoirs géants à l’avant de la loco lui permettent d’écarter la neige, la glace et les autres obstacles qui pourraient le ralentir. Le train fait le tour complet de la Lune démoniaque, reliant Salem, Ravenport, Motorhead… Et, bientôt, Pit One, la base du nouvel Ascenseur orbital menant à Cerbère III, lorsque le dit Ascenseur sera achevé ainsi que la nouvelle voie ferrée y menant.
C’est un long voyage, de plusieurs mois et de plusieurs milliers de kilomètres, dans le froid et la nuit. Un long voyage autour de la Lune, ponctué par les arrêts en gare de mille villes coloniales et de rares cités indigènes. Un voyage qui parcourt l’Inlandsis, la Banquise et traverse quelques reliefs rocheux. La plupart du temps, le Trans-Alastor est à l’air libre mais, sur certaines parties du trajet, il emprunte des tunnels, de glace ou de roche, dont certains font plusieurs dizaines de kilomètres de long. La ligne relie une toile de mille lignes secondaires qui structurent un gigantesque empire ferroviaire à la surface de la Lune démoniaque. Un empire contrôlé par une mégacorpo d’Encelade, la première dans le secteur du fret ferroviaire sur les mondes glaciaires. Mais, sur A66, d’autres compagnies ambitieuses étendent leurs propres réseaux et contestent, parfois violemment, la suprématie de la mégacorpo enceladéenne.
Dans le Trans-Alastor, les 1e classe voyagent dans un luxe qui ne dépareillerait pas dans un spationef de croisière saturnien. À l’inverse, dans certains wagons de 3e, la misère et le désespoir n’ont rien à envier à ceux des pires bas-fonds de l’Héliosphère. En cela le train ne fait que reproduire l’organisation sociale de la Fédération. Et les agents de sécurité corpo du train sont là pour que cette organisation ne soit pas remise en cause et que chaque voyageur·se reste bien à sa place. Mais le train est tellement grand que certaines parties échappent à ce contrôle. Il y a des wagons « oubliés » et des compartiments obscurs, où des formes et de sombres secrets se dissimulent en attendant le prochain départ.
Est-ce qu’il y a un seul Trans-Alastor qui roule sur la ligne ? Est-ce qu’il y en a plusieurs ? Au MJ de voir.
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