Photo extraite du film Event Horizon. |
Alastor 66
Un peu d'Histoire
Il y a 200 ans...
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Il y a 10 ans...
Aujourd'hui...
Qu'est-ce qu'on joue ?
Alastorien. Par Marko Djurdjevic (original ici). |
Un blog de fan consacré aux jeux de rôle qui mélangent les genres et à tous les imaginaires qui ont oublié de prendre leurs calmants. Un blog pour jouer et vous donner envie de jouer.
Photo extraite du film Event Horizon. |
Alastorien. Par Marko Djurdjevic (original ici). |
April O'Neil : 14, seulement, en Physical Beauty selon TMNT & Other Strangeness. Scandaleux. À cause de son nez peut-être... |
Megaversal kick ass ! Illustration de l'excellent Ramón Pérez. |
Illustration de Alec Sorensen. |
Extrait de Sales Petits Contes. Par Claire Wendling. |
Illustration de Alec Sorensen. |
Illustration de Alec Sorensen. |
Fusil à plasma denebien ? Illustration de James Daly (original ici). |
"Die ! Mutant bastard !" Couverture de Rolland Barthélemy. |
Julie Truong. L'excaviste la plus barrée du "sept huit". Et la plus poissarde aussi... Par James Daly (original ici). |
Photo extraite du film Outland. |
Une illustration, de Florent "Killerklown" Didier, que j'aime beaucoup mais que, malheureusement, nous ne pourrons pas mettre dans le produit final... |
Un look viking qui dissimule toute autre chose. Extrait de la couverture d'une édition étrangère de La Moité d'un monde. Artiste inconnu·e. |
Et de quoi ça parle La Mer Éclatée ? De la vengeance de Yarvi, prince du Gettland, après que le Haut-roi ait fait assassiner son père et son frère pour asseoir son autorité sur leur royaume. Si le premier volume est narré du point de vue de Yarvi, les deux suivants adoptent d'autres personnages comme narrateur·trices.
Ce n'est certainement pas de la grande littérature mais ça se lit avec plaisir. Joe Abercrombie est plutôt doué pour emmener le·la lecteur·trice avec lui dans ses histoires. Grâce à ses dialogues (nombreux, vifs et bien troussés) et à ses personnages (très humains, même lorsqu'il s'agit de sinistres crapules). J'ai tout lu, ou presque, de cet auteur en français, c'est bien que je dois y trouver mon compte. Même si, j'avoue, je commence à trouver son style un peu redondant. C'est toujours un peu la même histoire, avec la même question : "Peut-on encore être quelqu'un de bien après avoir après avoir fait des choses très très vilaines ?" Quantité de héros et héroïnes des romans de Joe Abercrombie ont un passé de gros·se bâtard·e et sont, plus ou moins activement, en quête de rédemption. Quantité de héros et héroïnes des romans de Joe Abercrombie sont super attachant·es, malgré leur passif chargé, et ça participe au plaisir de la lecture des bouquins de cet auteur.
Mais n'allez pas imaginer que Joe Abercrombie soit un vrai écrivain de fantasy. On nous ment. J'ai l'impression qu'il écrit de la fantasy car il s'agit juste d'un cadre commode pour les histoires qu'il a envie de raconter. Tenez, prenez son roman Servir froid par exemple, ben il s'agit surtout "De cape et d'épée" sanglant, beaucoup plus que de médiéval-fantastique. Les Héros c'est un roman de guerre. Pays Rouge c'est un western qui ne dit pas son nom. Quant à sa trilogie fondatrice — La Première Loi —, même si la dose de Fantastique est assez conséquente par endroits, on sent bien que ce n'est pas vraiment ça qui intéresse Joe Abercrombie. Non, Joe Abercrombie aime créer des personnages et les faire causer, beaucoup plus que de créer des univers.
Et La Mer Éclatée, c'est de la fantasy ? Hum... L'univers est très médiéval : les royaumes sur les rives de la Mer Éclatée me font penser aux royaumes scandinaves du XIe siècle, les états plus au sud ne sont pas sans rappeler le Rus' de Kiev et l'Empire byzantin et on dirait bien qu'il y a une sorte de culture afro-arabe encore plus au sud. Mais de Fantastique : point. Pas de magos, pas de divinités actives, pas de streums, pas de non-humain·es... À moins que... Il y a bien ces ruines elfiques éparpillées sur le pourtour de la Mer Éclatée. Un interdit les frappe, proscrivant de s'y rendre et d'en ramener quoi que ce soit. À raison puisque les importun·es qui osent s'y risquer meurent peu de temps après.
Voici le moment, cher·ère lecteur·trice où; si tu n'as pas lu cette trilogie mais que tu as l'intention d'y goûter, je ne saurais trop te conseiller de stopper ici ta lecture, sous peine de te faire divulgâcher un élément essentiel de cet univers. C'est bon ? On peut continuer ?
La Mer Éclatée est un univers post-apocalyptique. Oui, je sais, c'est déjà un peu marqué dans le titre mais là on développe. Il s'agit de notre Terre dans plusieurs millénaires, après une catastrophe suffisamment catastrophique pour avoir ramené l'Humanité à l'Âge de fer. Les fameuses ruines elfiques ne sont rien d'autre que des ruines humaines. La Mer Éclatée du titre est en réalité la mer Baltique et les royaumes qui rentrent en rébellion contre le Haut-roi sont situés en Suède. Les habitant·es de cet univers n'ont aucun souvenir de l'âge pré-cataclysmique et se sont inventé·es toute une mythologie à base "d'elfes" qui ont tenté de surpasser la ou les divinités et qui ont été puni·es en conséquence.
Les ruines "elfiques" sont méchamment radioactives. Et ce sont ces radiations qui tuent celles et ceux qui osent y pénétrer. Cependant certain·es disposent de substances leur permettant d'y survivre (des comprimés d'iode ?) et explorent les ruines à la recherche d'artefacts "elfiques", pour s'en servir ou les revendre à vil prix. Parmi ces artefacts, il faut compter, bien évidemment, avec des armes à feu (ou énergétiques, je ne sais pas trop). Des armes qui vont jouer un rôle essentiel dans le troisième et dernier tome de la trilogie.
Et c'est cet aspect du setting qui m'intéresse et me paraît exploitable en jeu de rôle. Sans sa partie post-apo, je ne trouve pas cet univers plus attrayant que ça pour y faire vivre des aventures de JdR. Par contre, ces ruines "elfiques", et les trésors qu'elles abritent, amènent tout autre chose. Il devient possible d'introduire des éléments contemporains ou science-fictionnels dans un univers très viking dans son design. Si vous aimez les romans de Joe Abercrombie, les vikings et la S-F (ou le post-apo), ça ne vous donne pas envie d'y mener une petite partie de jeu de rôle ? (avec les règles d'Hawkmoon ^^)
La mer Balti... Oups, je voulais dire : la Mer Éclatée... |
Fuck. |
Couverture du Casus Belli n°67. Par Olivier Ledroit. |
Couverture du Casus Belli n°44. Par Ava(l)lon. |
Les investigateur·trices ont un mystère à résoudre. Pour avancer dans leur enquête, il·elles doivent trouver un ou plusieurs indices. Que se passent-ils si il·elles ne les trouvent pas ? Parce qu'il·elles ont raté un jet ou omis de fouiller au bon endroit. La partie s'arrête ? Bien sûr que non. Charge au·à la pauvre MJ de rattraper le fil de l'histoire et de faire en sorte que les PJ puissent avancer malgré l'indice manquant. En général, le·la MJ fait en sorte que les PJ trouvent une autre piste vers la résolution du mystère. En plaçant l'indice à un autre endroit, en fournissant un·e indic, voire carrément en faisant des suggestions aux joueurs et joueueses (pour les MJ les plus désespéré·es)... C'est là où l'on se rend compte qu'une enquête ne peut pas dépendre d'un bête jet de TOC. Je caricature mais à peine.
Concernant ces scénarios "d'enquête", je peux vous suggérer trois pistes pour échapper à L'INDICE QUE LES PJ DOIVENT ABSOLUMENT TROUVER SINON LE SCÉNARIO N'AVANCE PAS.
La piste événementielle. Des événements surviennent, indépendamment ou pas des agissements et des avancées des PJ. C'est-à-dire que l'histoire progresse avec ou sans les PJ et que, si ceux-ci n'avancent pas, il va quand-même se passer des choses. Des événements qui vont permettre aux PJ de rebondir, de suivre d'autres pistes, trouver d'autres indices... Et d'avancer dans le scénario.
La piste sans dés. Si vous ne voulez pas que votre beau scénario repose sur un bête jet de dé, enlevez le dé. C'est-à-dire, que si les PJ regardent au bon endroit et font bien les choses, récompensez les : donnez leur l'indice. Sans jet de dé. C'est l'option retenue par Trail of Cthulhu (hormis que, dans ce dernier jeu, les PJ doivent quand même avoir la compétence adaptée, à défaut de faire un jet).
La piste multiple. Ne faites pas tout reposer sur un seul indice pour que les PJ puissent avancer. Fournissez en plusieurs, plusieurs indices, plusieurs pistes, plusieurs informateur·trices... Sachant que certains de ces indices / pistes / informateur·trices entraîneront les PJ dans des impasses, bien évidemment. Mais multipliez les connexions menant à la résolution du mystère pour permettre aux joueurs et joueuses de rebondir si il·elles patinent trop.
J'en profite pour vous suggérer deux articles de Zak Smith, de circonstance et traduits par les bons soins des grandes âmes de PTGPTB : celui-ci (en lien avec "la piste multiple") ou celui-là (en lien avec "la piste événementielle").